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Abus spirituel  Versets bibliques


Evangile de Matthieu 20. 25-28 : «  Jésus les appela et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands abusent de leur pouvoir sur elles. Il n'en sera pas de même parmi nous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, sera votre serviteur et quiconque veut être le premier parmi vous sera votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.  »

Evangile de Matthieu 23. 4 : « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. »

Actes 5. 29 : «  Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.  »

Actes 20. 29-30 : «  Je sais qu'après mon départ, s'introduiront parmi vous des loups redoutables qui n'épargneront pas le troupeau, et que du milieu de vous se lèveront des hommes qui prononceront des paroles perverses, pour entraîner les disciples après eux.  »

1ère Epître de Paul aux Corinthiens 7. 23 : «  Vous avez été rachetés à un grand prix ;

ne devenez pas esclaves des hommes.  »

2ème Epître de Paul aux Corinthiens 1. 24 : «  Non que nous dominions sur votre Foi, mais nous voulons collaborer à votre joie, puisque vous êtes fermes dans la Foi. »

Epître de Paul aux Ephésiens 4. 14 : «  Ainsi, nous ne serons plus des enfants flottants et entraînés à tout vent de doctrine, bernés par les hommes avec leur fourberie et leurs manoeuvres séductrices.  »

Epître de Paul aux Éphésiens 4. 25 : « C'est pourquoi, renoncez au mensonge et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. »

Epître de Paul aux Galates 5. 1 : «  C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude . »

1ère Epître de Pierre 5. 2-3 : «  Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, non par contrainte, mais de votre plein gré selon Dieu ; ni par amour du gain, mais avec désintéressement ; non en tyrannisant ceux qui vous sont confiés, mais en devenant les modèles du troupeau. »


Abus spirituel Newsletter Printemps 2007


Lorsque des dirigeants utilisent leur position pour contrôler leur communauté, c'est inévitablement la croissance des croyants et des églises locales qui en souffre.



L'abus spirituel est beaucoup plus répandu que la majorité des croyants pourrait le penser. Il est couramment pratiqué par des hommes d'église à qui l'on octroie à priori considération et respectabilité, en raison des vertus morales supposées rattachées à leur fonction. L'abus spirituel demeure le plus souvent confiné dans le secret du bureau pastoral et du conseil d'administration des églises ; et lorsqu'il est identifié, il est farouchement démenti par ceux qui le commettent. Parce que ses victimes font l'objet immédiat de représailles, elles évitent d'en parler lorsqu'elles le subissent ; aussi, l'abus spirituel est-il souvent passé sous silence. Rares sont les chrétiens qui osent prendre des positions fermes à son encontre, par peur de leur rejet de la communauté.



Parce qu'ils pensent être plus spirituels, à un niveau au-dessus des autres croyants, bien des pasteurs ressentent le besoin d'être l'autorité suprême, et exercent un leadership orienté vers le contrôle, qui enferre toute l'église dans une soumission inconditionnelle. Leur confiance en eux les pousse à désirer conduire les autres. Ils établissent pour consolider leur pouvoir une hiérarchie pyramidale de membres partisans, chargée d'appuyer toutes leurs décisions, de soutenir toutes leurs prises de position. La plupart du temps, ces membres occupent les fonctions clefs du conseil d'administration de l'église, présidé évidemment par le pasteur, qui a reçu « le Don de gouverner ».


L'autoritarisme dans l'Eglise est un état d'esprit qui veut annexer les membres au dirigeant au lieu de les aider à grandir, à s'émanciper, pour être conformés à Christ ; il instrumentalise la doctrine dans la bouche de ceux qui croient la détenir comme leur prérogative, en arme de pouvoir et de contrôle. L'autoritarisme est la porte ouverte dans l'église au règne de l'arbitraire pastoral.


Dans les systèmes abusifs, le pouvoir du pasteur est placé sur un piédestal, et sa parole a force de loi, jusque dans la vie privée des familles qu'il entend régenter. Ceci explique pourquoi ces systèmes sont tellement axés sur les actes religieux de leurs membres, poussés chaque semaine à faire plus d'efforts dans le sens de la vie d'église. Le lien est souvent fait notamment entre l'assistance aux réunions de l'assemblée, et l'engagement envers Christ.


Dans les systèmes abusifs, l'obéissance et la soumission dues au leader y sont des notions importantes très souvent évoquées, et un leitmotiv dans la bouche des membres du corps pastoral. Le responsable est, assurent-ils, un homme spécifique choisi par Dieu, pour accomplir la vision de Dieu pour cette église. Toute décision passe par lui, il est le décideur final de chaque chose, car c'est lui qui détient en quelque sorte la vérité dernière. Tout ce qu'il dit, projette, et met en place, est l'expression de la volonté de Dieu… Ce type de leader agit pourtant le plus souvent de son propre chef, par désir de domination et d'expansion de son territoire, et ses déclarations servent le plus souvent ses propres intérêts.


D'après notre expérience, beaucoup de responsables sont élus au poste de dirigeant, sans toutefois faire preuve d'aucune autorité réelle dans la pratique pour libérer les gens. Ils consacrent certes beaucoup d'énergie à élever leur position d'autorité, et à insister régulièrement pour que les autres s'y soumettent ; mais dans l'exercice du Ministère, ils ont peu d'onction.


L'autoritarisme n'est pas l'autorité spirituelle. En manipulant les croyants et en imposant leur volonté, ces leaders démontrent qu'ils n'ont pas vraiment d'autorité légitime. Le fait qu'ils attachent une telle importance à la soumission à leurs paroles et à leur volonté, est un indice que la véritable autorité Divine leur fait défaut.


Les chrétiens doivent absolument réaliser qu'une forte personnalité, un fort caractère ou de la verve ne sont pas synonymes d'onction, d'autorité spirituelle ; celui qui parle avec assurance n'est pas forcément inspiré, il n'a pas forcément raison, et sa doctrine n'est pas forcément juste.


De même que celui qui prie le plus fort dans l'église n'est pas forcément celui qui a reçu le plus d'autorité. Avoir la voix qui porte lorsqu'on prie en public est culturel notamment en Afrique. Celui qui s'exprime fort dans l'église, manifeste de cette façon la vigueur de sa piété et sa Foi. Mais l'autorité spirituelle n'a rien à voir avoir avec le volume sonore de la voix…


Une autorité spirituelle authentique a-t-elle besoin de recourir à de telles influences ? Quand l'autorité est réelle, il n'est pas besoin d'en faire étalage. Ceux qui occupent une vraie position d'autorité dans l'Eglise manifestent cette autorité par une démonstration de puissance spirituelle, par leur vie et par leur message.


Une autorité qui n'est pas fondée sur un authentique Ministère, sur une onction véritable, n'est qu'un titre sans substance. L'onction détermine le Ministère. Dans une église locale, c'est celui ou celle qui donne aux gens le plus d'Espérance, le plus de Vie, le plus de Christ, qui a le plus d'autorité. Les autres, ceux qui pallient à leurs lacunes par l'autoritarisme, qui enlèvent aux croyants leur libre-arbitre en leur imposant leurs propres convictions, ne sont pas des conducteurs selon le Cœur de Dieu.


Il faut bien convenir que la confusion règne dans les églises par rapport à la position des pasteurs. Les leaders et les pouvoirs hiérarchiques établis entretiennent à leur avantage l'équivoque, pour protéger de leur mieux leur pré carré ; au lieu d'être au service des croyants, ils les utilisent pour assouvir leur soif de pouvoir et d'importance. Les pasteurs, en tant qu'ils exercent un Ministère, sont au service des membres du Corps de Christ. C'est Dieu Qui donne l'autorité, et Il l'accorde dans le but de servir les membres des églises locales, de les édifier, de les équiper et de les émanciper, afin qu'ils puissent être rendus participants de Son Plan. Il semble que pour bien des pasteurs évangéliques, l'expression « serviteur de Dieu » soit devenue en ces temps un titre honorifique vidé de son concept originel de service. Rappelons-le : les pasteurs sont des serviteurs, pas des chefs de clan. Le Fils de l'Homme Lui-Même est venu non pour être servi, mais pour servir (Marc 10. 45).


Chaque chrétien doit avoir une autonomie personnelle dans l'esprit, et ne pas être dans la dépendance pastorale d'une parole qui voudrait s'imposer à tous de manière impérieuse. Là où commence l'indépendance de l'existence individuelle, s'arrête l'autorité des responsables d'église ; si leur domination abusive franchit cette ligne, elle est usurpatrice de liberté.


Lorsqu'une action est imposée de l'extérieur aux croyants par le leader, plutôt que d'émaner d'un cœur consacré, comme l'assistance aux réunions que nous avons évoquée, il n'est plus question de relation à Dieu. Ce n'est que de la faiblesse, qui plie devant une pression religieuse. Obéir aveuglément à certains chefs religieux, sans chercher à savoir si telle est vraiment la volonté de Dieu pour votre vie, peut être source de graves difficultés ultérieures. Tous les pasteurs ne sont pas inoffensifs… Bien-Aimés, ne cédez pas aux pressions extérieures ; mais soyez à l'écoute de la Voix de Dieu dans votre esprit.




Parce qu'ils sont issus de tel milieu dénominationnel, qu'ils ont reçu telle éducation chrétienne, parce qu'ils ont été formés par tel enseignant ou telle école biblique, parce qu'ils ont été nommés par un collège à une fonction pastorale, bien des dirigeants d'église pensent ainsi être les seuls détenteurs d'une parole qui se voudrait hégémonique et normative pour l'ensemble de la congrégation dont ils ont la charge.


Ils prétendent, à l'un ou l'autre de ces titres, ne jamais devoir être remis en question par les autres membres de la communauté, et récusent toute contestation. Ils sont tellement ancrés dans leurs idées que les avis des autres ne peuvent pénétrer en eux. Ils sont tellement convaincus de la valeur de leur opinion personnelle qu'ils ne peuvent pas apprendre des autres. Leur refus de se laisser instruire freine le progrès de toute l'assemblée.


D'après notre expérience de la vie d'église, ces dirigeants refusent que soient exposés les problèmes, parce qu'il leur faudrait ensuite les régler en opérant certains changements, qu'ils ne peuvent ou qu'ils ne veulent pas mettre en œuvre. C'est la raison pour laquelle ils interdisent de parole ceux qui proclament une vérité qui les dérange, particulièrement quand elle invalide leur organisation.


Toutefois, bien des serviteurs de Dieu ne l'entendent pas de cette manière, et refusent catégoriquement et systématiquement toute remise en question ; parce qu'ils accumulent quelques années d'exercice, ils pensent avoir une expérience suffisante pour affirmer haut et clair leur supériorité, et imposer à l'ensemble de la communauté leur propre entendement de la doctrine et leur méthodologie. Beaucoup affectent à cet égard un air de condescendance. Le Service de Dieu exige certes une certaine somme d'expérience ; mais il requiert avant toute chose un certain caractère : c'est-à dire un caractère qui a été brisé.


Abus spirituel La loi du silence


D'après ce que nous avons pu en juger, dans les systèmes religieux abusifs, le silence est le rempart de l'organisation hiérarchique, protégeant de la contestation le pasteur et le pouvoir relié à sa position. Exposer des problèmes y est considéré comme un affront manifeste à l'autorité, un manque de soumission, une tentative d'amener la division ; toute controverse est assimilée à de la déloyauté et de la rébellion. Dans ces systèmes, questionner l'autorité du responsable revient pour ainsi dire à questionner l'autorité de Dieu Lui-Même. Exprimez un désaccord en public sur la politique pastorale, et vous serez en danger. Pointez du doigt un problème, et c'est vous qui deviendrez le problème. Vous serez blâmés, censurés, dénigrés, sanctionnés, diffamés, et finalement exclus, voire maudits.


La loi des représailles du brisement du silence, qui sanctionne publiquement à titre d'exemple la personne qui met à jour un disfonctionnement dans l'église, a pour effet secondaire d'intimider les autres membres de l'assemblée, et de les inciter à se taire. Trop de leaders de communautés propagent ce genre d'intimidation pour conforter leur emprise sur le groupe.


Plus que les autres, les membres du corps pastoral sont eux-mêmes soumis à cette loi du non-dit, et à la pratique de la langue de bois. Enfreindre cette loi équivaut à la perte de leur position, et donc de leurs privilèges dans l'église. C'est la raison pour laquelle les problèmes sont continuellement tenus cachés dans ces systèmes derrière le mur du silence, et que bien des communautés ont une croissance limitée.


Si le lien d'unité consiste dans l'église à prétendre que nous approuvons ce qui se pratique par les dirigeants, alors que dans notre esprit nous sommes en désaccord, nous ne nous tenons pas dans la Lumière. L'unité ainsi entretenue dans l'assemblée par la loi du silence n'est qu'une fausse unité, artificielle, fabriquée. Voilà qui est loin de

« préserver l'unité de la paix par le lien du Saint-Esprit », ce qui devrait être la marque des églises chrétiennes matures. Les systèmes abusifs ne font que maintenir une fausse paix et une fausse unité, jalonnées immanquablement de tensions et de déceptions.



L'obligation du respect réciproque entre les différents membres du Corps de Christ a pour implication la connaissance les uns des autres, et donc la rencontre entre eux. Pour se connaître, il faut se rencontrer : rencontre personnelle déjà, au plan de l'humanité ; et aussi rencontre spirituelle, au plan des choses de l'Esprit. Se rencontrer, c'est échanger, c'est vivre un partage, par le dialogue.


Une mentalité abusive est toujours fermée au dialogue, élucidant de façon tranchée les questions gênantes, ou les reportant à plus tard. Une mentalité ouverte au contraire s'efforce de toujours considérer avec tolérance la diversité des cultures, des expériences, des appréciations, en offrant des possibilités de débat, de partage, de libre discussion critique, et d'intégration des différences, en vue de l'organisation consensuelle d'une coopération fructueuse pour l'assemblée. Ce sont les échanges qui façonnent le vivre ensemble dans l'Eglise. Si le vrai lien de l'unité est l'Amour qui est dispensé dans nos cœurs par le Saint-Esprit les uns envers les autres, alors il est possible d'être en désaccord sur des choses non fondamentales, sans que l'unité au sein de l'église soit rompue.


Au cœur d'une Société en manque de liens, les assemblées devraient être au plan humain des communautés d'apprentissage où chacun, « l'homme de Dieu » compris, y apprend à vivre avec les autres ; ce qui implique de respecter l'autre dans sa singularité, sa vision, voire son message. Le défi de l'Eglise aujourd'hui dans une Société devenue pluraliste, multiethnique, n'est-ce pas justement de réussir à tenir ensemble dans l'unité ce qui pourrait paraître à certains incompatible ?  


La liberté glorieuse des Enfants de Dieu dans l'église locale, n'est-ce pas aussi pour chacun le droit d'exprimer simplement son opinion, sans être ni censuré, ni menacé, ni calomnié, ni expulsé, par l'effet de la volonté arbitraire d'un ou plusieurs individus  ?




Des années d'instruction nous ont appris que dans les systèmes abusifs, les responsables n'acceptent pas les voix prophétiques qui les interpellent. Leur solution de facilité est de les repousser en les écartant de leurs projets d'église, ils sont évincés dès qu'ils émettent des paroles contraires à la politique pastorale.

Dans les temps de déclin spirituel, l'opportunité de la Parole prophétique est néanmoins capitale. Dans l'histoire d'Israël et de l'Eglise primitive, les Prophètes sont quelque part les contre-pouvoirs en mission, face aux plans et décisions inconsidérées des dirigeants. Mais aujourd'hui, les contre-pouvoirs dans les assemblées modernes n'existent pas, dans la mesure où


Le Prophète n'est-il pas pourtant vigie permanente du bon fonctionnement de l'Eglise contre toutes les déviances humaines ? N'en déplaise aux figures d'autorité, la Parole prophétique est une Force spirituelle qui redresse, qui oriente, qui donne des repères, qui est constructive de paix dans la justice et dans la vérité.



En tant que serviteurs du Seigneur, nous devons rester fidèles ; et cette fidélité nous oblige à exhorter, à avertir aussi, et quand il le faut à reprendre avec fermeté. La fidélité exige un langage et une attitude sans compromis. Nous ne craignons pas que nos paroles fortes suscitent l'antagonisme. Nous n'avons pas de pouvoir contre la Vérité ; nous n'en avons que pour la Vérité. La Vérité ne doit jamais être assujettie à nos visées personnelles ; mais c'est nous au contraire qui devons nous conformer à ses exigences. Bien des problèmes apparaissent dans les églises parce que les leaders sacrifient plus volontiers la Vérité et le Dessein de Dieu que leurs intérêts personnels.


Soyons bien clairs : il ne s'agit en aucun cas pour nous d'encourager ici une rébellion face à ces figures d'autorité dans les assemblées parce qu'elles sont abusives, ou une errance d'une communauté à une autre. Ce n'est pas notre pensée. Il s'agit simplement de rappeler aux membres du Peuple de Dieu qu'ils sont seuls responsables d'accepter ou non des jougs qui ne sont pas de Lui. Lorsqu'une congrégation n'est pas en harmonie avec le Dessein de Dieu du fait de l'attitude répréhensible de son dirigeant, nous pensons simplement qu'il est préférable d'en sortir.




Cette expression de "couverture spirituelle" dans les est une soi-disant protection particulière inhérente à l'appartenance à un groupe, ou une dénomination. Appartenir à telle église concède une protection spirituelle particulière, relative par exemple à l'autorité du serviteur de Dieu lui-même, ou à l'intercession spécifique d'un groupe de prière engagé et puissant dans le combat spirituel, situé parfois… à l'autre bout du monde ! Les membres de ces systèmes doivent y rester, s'ils veulent demeurer "en sécurité ". Quitter le groupe équivaut à perdre la protection, et à être vulnérable aux attaques éventuelles des forces invisibles…


Nous croyons bien sûr à l'efficacité de la prière et de l'intercession. Toutefois, ce principe de la "couverture" relève clairement des techniques de base d'intimidation. Ceux qui ne se soumettent pas à l'autorité ne sont pas "protégés" par elle. A titre personnel, nous n'avons jamais senti aucune différence dans le spirituel, avec la prétendue protection de cette couverture, ou sans elle… Avant, pendant, ou après la "couverture", n'ont jamais fait pour nous aucune différence sensible… Ceci sûrement parce que nous savons que la seule et unique Couverture spirituelle, c'est Christ ! (Psaumes 91. 3-4)



Alimenter les appétits de leur volonté propre entraîne chez les leaders abusifs une perte du discernement spirituel ; perte que beaucoup essayent de compenser en remplaçant le discernement par la suspicion. Comme leur confiance en eux grandit au fur et à mesure que s'accroît leur influence, ceux-ci deviennent toujours moins capables d'écouter autrui, et de discerner les directives du Seigneur.


Le manque de discernement entraîne dans les églises beaucoup de faux jugements, émis de façon intempestive par ces leaders. Ces jugements déplacés sont évidemment préjudiciables à la cohésion du groupe, et à l'entente fraternelle.




Des motivations spirituelles initialement sincères combinées à un désir excessif de pouvoir peuvent rapidement conduire bien des serviteurs de Dieu à un usage critiquable de l'autorité.


Beaucoup d'entre eux doivent réaliser qu'ils sont aujourd'hui, à cause de leur mentalité dominatrice, devenus en vérité un sujet de désappointement pour les croyants de leur communauté. Leur comportement abusif condamne beaucoup de chrétiens soit à l'inaction, soit à la rébellion. En agissant de la sorte, ces hommes en position d'autorité font subir de grands préjudices à leur assemblée ; leur nature intransigeante s'avère en définitive davantage propre à disperser le troupeau qu'à le rassembler.


Pour beaucoup, parce qu'ils ont dévié vers la recherche première de leur propre intérêt, leur œuvre, quelque soit l'expansion qu'elle puisse avoir, est d'une valeur très limitée aux Yeux de Dieu. L'intensité de l'Amour de Dieu pour l'Eglise leur échappe. Ces dirigeants ont besoin de voir toute la valeur que Dieu accorde à l'Eglise, qu'Il chérit comme la prunelle de Ses Yeux. Ils doivent voir clairement leur état devant Lui. Leur motivation réelle doit être mise à nu. Ils ne seront que de peu d'utilité dans Son Service si leurs cœurs ne s'ouvrent pas, et si leur vision demeure limitée à leur seule réussite et leur réputation. Ils ne doivent pas oublier qu' en tant que responsables spirituels, ils subiront un jugement plus sévère (Jacques 3. 1).


D'autres, quoiqu'ils désirent ardemment peut-être servir le Seigneur, ne manifestent pas dans l'exercice pratique de leur Ministère les dispositions du véritable serviteur selon le Cœur de Dieu. Par leur caractère non brisé, ils font au contraire obstacle à l'accomplissement de Son Dessein dans leur localité. Bien des problèmes dans l'Oeuvre actuelle du Seigneur ont pour source ce manque de brisement.


Ces leaders peuvent certes être désignés par leurs pairs comme des hommes de Dieu, accrédités par Lui, des pères spirituels, des docteurs des Ecritures… ; mais quelque puisse être leur ascendant sur le troupeau, ils ne pourront exercer leur Ministère avec l'autorité Divine tant que celui-ci restera dominé par leur propre volonté, plutôt que par celle de Dieu. Il est étonnant et pénible de constater que beaucoup d'entre eux ne possèdent pas les ressources nécessaires pour mener à bien l'Oeuvre à laquelle ils sont appelés. Un travail de brisement doit d'abord s'opérer en ces leaders, puis d'édification du caractère doux et humble de Christ (Matthieu 11. 29).


Tout serviteur de Dieu doit reconsidérer régulièrement sa façon de gérer ce qui lui a été confié, afin d'acquérir les qualités qui lui permettront d'être vraiment utile dans les Mains du Seigneur ; pour Le servir, il doit apprendre à écouter ce que disent les Saints, plutôt que d'être préoccupé d'abord par l'importance de ce qu'il pense avoir à leur communiquer. Un ouvrier imbu de ses capacités, de ses Dons, ne saurait être un ouvrier de valeur. Pour devenir un ouvrier de quelque utilité, il faut laisser la Croix opérer profondément son œuvre de terminaison dans notre vie. Seule la Croix nous libère de notre moi qui nous accapare si facilement et nous rend hermétiques à l'expérience et l'opinion des autres.


Bien-aimés, apprenons à marcher avec humilité devant Dieu, et à ne pas nous élever devant les hommes, avides de jouer un rôle de chef. Si nous voulons être de bons conducteurs spirituels, nous devons être rendus humbles par le Seigneur. Celui qui se complaît dans ses propres pensées aime à contrôler les affaires d'autrui ; mais celui que Dieu a éclairé redoute de manipuler la vie de Ses Frères. Ce sont ces choses qui permettent une vie d'église bien comprise.


Que Dieu fasse grâce à ceux qui Lui appartiennent en illuminant les yeux de leur cœur.